Une femme vient d’apprendre la mort de son frère, pilote, officiellement décédé lors d’un «exercice de manœuvre», mais dont la mort est suspecte.

Elle en parle avec son mari qui vient de retrouver du travail dans une fabrique de bombardiers.

Chaque citoyen se sent aspiré dans cette logique de guerre sans oser ni y croire, ni exprimer sa désapprobation, avec la seule préoccupation de sauver sa peau.

Une voisine est là pour venir chercher du pain. Dans ce contexte de chômage, mais aussi de terreur, de délation, le fait de travailler permet de survivre, mais à quel prix...

 

Judith appartient à la bourgeoisie : elle a une (trop) grande maison, une femme de chambre, du beau linge, un manteau de fourrure, elle joue au bridge ….

 

Pendant un long monologue, elle s’adresse à son mari absent. Elle lui fait du tort parce qu’elle est juive. Elle dit maintenant qu’il est nécessaire de se méfier de tout le monde, que personne ne se lève pour dénoncer ce qui se passe et que beaucoup de gens ne disent rien, semblant ainsi approuver. Judith soupçonne son mari de fermer les yeux pour ne pas avoir à prendre de décision.

 

Peut-être aurait-elle souhaité qu’il la retienne...

 

Le père affirme qu’il n’a pas peur de dire ce qu’il pense quand il est chez lui et pourtant, il baisse la voix quand la bonne s’approche et semble se méfier d’elle. Mme Furcke, elle, affirme qu’elle est indifférente aux calomnies de la presse qui concernent les catholiques puisque leur famille est de religion évangéliste.

Henri, leur fils, appartient aux Jeunesses Hitlériennes, organisation qui pousse les jeunes « à tout raconter », faisant d’eux des sortes d’espions. Pour lui, les bonnes lectures sont celles qui sont recommandées par son « chef de groupe »

Le dernier mot de la pièce est « la vérité ». Pendant toute la pièce,  chacun cherche justement cette vérité, quitte à monter des «scénari » pour tenter d’y voir plus clair. Mais chaque personnage est englué dans ses émotions, incapable d’une analyse rigoureuse pour agir.

 

Des ouvriers écoutent à la radio l’entrée triomphante d’Hitler en         Autriche.

Ils réfléchissent pour trouver des moyens de réagir, et décident     d’intervenir en s’engageant dans la résistance et en distribuant des tracts contre le régime.

Deux hommes et une femme sont dans ce logement de prolétaires.

L'un d'eux est désabusé, découragé. On sent l'impuissance dans le   discours exalté du plus jeune et la femme semble porter toute seule l'espoir, moteur pourtant indispensable pour résister à l'imprégnation nazie qui gagne toute les couches de la société allemande.

 


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